Papers of John Adams, volume 16

ENCLOSURE
Note.
à la Haye le 25. Mars 1784.

Le Sieur Christian Ravenhorst, Pasteur Luthérien à Eben Ezer en Géorgie, y est décédé depuis plusieurs annees, et sa veuve Anne Barbarine Krafftin est morte dans le même endroit le 1r. Juillet 1779.3 Par un testament réciproque érigé entre eux, le mari a prélégué la somme de 300 £ Stg. à ses trois soeurs établies dans les Etats de Sa Majesté Prussienne, et la femme a stipulé les mêmes avantages en faveur de sa famille domiciliée à Ravensburg. Le reste de la succession devoit écheoir en portions égales aux héritiers de l’un et l’autre Testateur, déduction faite de deux legs, chacun de 40 £. Stg. établis en faveur des missions religieuses de l’Inde, et de la maison des Orphelins à Halle. Les Srs. Joseph Schubtrin et Jacob Waldhauer à Eben Ezer, ont été nommés Exécuteurs testamentaires, et en cette qualité ils se sont mis en possession de tout l’héritage, ainsi qu’il paroît par une lettre qu’ils ont écrite en date du 4. Mai 1780. à la femme Marie Hoppin, demeurant à Daber en Poméranie, et l’une des soeurs du défunt Ravenhorst. D’après leur propre aveu, le mobilier de la succession avoit été taxé à 487. £. 19. sh; il s’étoit trouvé 400 £. en dettes actives, dont le recouvrement avoit été commis aux gens de loi. Il existoit d’ailleurs en immeubles 1300. arpens4 de terre, administrés provisionnellement par les Exécuteurs testamentaires. Pendant les troubles de la guerre Américaine les héritiers n’ont reçu aucune nouvelle de l’arrangement de la 99 succession; mais en dernier lieu le Professeur Freylinghausen, l’un des Directeurs de la maison des Orphelins à Halle, vient d’être informé par une lettre de Pensilvanie, que l’un des Exécuteurs, le Sr. Schubtrin, étoit décédé dans l’intervalle, et que le second, le Sr. Waldhauer, avoit été dépouillé par une bande de brigands de tout l’argent comptant et de tous les effets provenants de l’héritage confié à sa direction. En supposant que cet événement fût constaté par des preuves légales, les justes prétentions des héritiers sur les dettes actives subsisteroient cependant en leur entier, puisque le recouvrement n’en paroît pas avoir été effectué, aussi peu que celui des immeubles, dont l’aliénation avoit été annoncée comme impossible pendant le cours de la guerre. La nommée Sophie Neumann née Ravenhorst, établie à Berlin et soeur du Pasteur décédé en Géorgie, a réclamé la protection de son Souverain, et c’est en conséquence des Ordres du Roi, que le Soussigné Envoyé Extraordinaire de Sa Majesté a été autorisé de mettre les détails de cette affaire sous les yeux de Monsieur Adams, Ministre Plénipotentiaire des Etats-Unis de l’Amérique à la Haye. Il se flatte que ce Ministre voudra bien employer ses bons offices pour procurer aux héritiers une copie authentique du testament et de l’inventaire, et faire les représentations nécessaires là où il appartient pour que l’Exécuteur soit tenu à rendre compte du provenu de la succession, des déniers qu’il a administrés, et des capitaux et biens fonds dont la liquidation pourroit être encore indécise.

de Thulemeier
TRANSLATION
Sir The Hague, 25 March 1784

You wished, sir, to be informed about the merchandise and products that might be the objects of a reciprocal trade between the states of His Prussian Majesty and those of the United States of America.1 I am too flattered to establish these new commercial ties in concert with you not to hurry to communicate the ideas that I have collected, either from the information that my court has previously supplied me, or from information that I have received through other channels. The picture that I am setting before your eyes will be, however, very abbreviated. Limiting myself to the most essential goods, I am offering you the following, sir, pending clarifications that you might desire, and which perhaps will be necessary when the negotiations with which we are entrusted are on more solid ground:

Imports to the dominions of His Prussian Majesty: a. Virginia tobacco. b. Rice. 100 c. Indigo. d. Whale oil. Exports from the king’s dominions for the possessions of the United States of America: a. Linens from Silesia, marketable throughout the American continent and the West Indies. b. Prussian hemp, one of the best known. c. Porcelain from Berlin, of a finer workmanship than that of Saxony, and less expensive. d. Various products of Prussian industry, such as the hardware of the County of the Mark, which up to now have passed, like Silesian linens, through the hands of the English, and which therefore increased in price when they entered America. e. All sorts of cloth, camlets, and other merchandise of this sort.

I might add, sir, that the king leaves it to Congress to choose one or another port of his states as the most convenient for the exchange of goods or for the deposit of merchandise. Emden, located near the North Sea, opens the door to business with the western part of Germany; Stettin, a maritime locale on the shores of the Baltic, to the interior of this vast region, by means of the Oder.2 Finally, the ports of the two Prussias establish a close business connection with the kingdom of Poland, where American fish products, in particular cod, could be retailed to great advantage.

I have the honor of being with the greatest esteem, sir, your very humble and very obedient servant

Le Baron de Thulemeier