Papers of John Adams, volume 11
1781-06-06
Selon vos ordres du 1er. du Courant, j'ai cacheté de mon cachet la Lettre que Vous m'avez envoyée pour M. le Président de L. H. P.1 et mis de ma main l'adresse en Hollandois, avec le nom de celui qui préside, et qui est le Baron Pallant de Glinthuisen; et je la lui portai hier matin, en lui disant que je l'avois reçue de Mr. Adams, avec ordre de la lui remettre. Il la reçut sans la décachetter, en me disant de revenir le lendemain, pour apprendre ce qu'il avoit à faire après avoir consulté là-dessus avec ceux dont il devoit prendre l'avis. Je me rendis ce matin chez lui. Il avoit à la main le Couvert décacheté, et les papiers. Il me dit que l'adresse, qu'il apprenoit être de ma main, et mon annonce que la Lettre étoit de Mr. Adams, sans ajouter Plenipo:, comme elle étoit signée, l'avoient trompé: que si l'on vouloit écrire, c'étoit à L. H. P., et comme particulier, en forme de requête, qu'on devoit le faire: qu'il ne pouvoit se charger de ces papiers: que je devois les reprendre; et sur mon refus, il les a mis dans mon Chapeau, en me disant que j'avois tort de vous aviser d'aller si vite. A moins d'attirer sur moi personnellement une noise des plus inégales, je ne pouvois que le laisser faire. J'ai cru seulement devoir lui observer, que vous ne pouviez mettre vous même une adresse que vous ignoriez; et que c'étoit par votre ordre que j'avois mis ce qui m'avoit paru convenir: qu'une preuve que je ne pensois pas à la Surprendre, c'est que je lui avois porté moi-même la Lettre; démarche, qui m'avoit paru plus franche, et plus respectueuse de ma part à tous égards, que la voie de la Poste, dont vous m'aviez laissé l'alternative: que vous ne faisiez point ces démarches de votre chef, encore moins par mon avis, mais par les ordres de votre Souverain: qu'il me paroissoit, qu'organe de la parole qu'adresse une Nation à l'autre, vous aviez saisi les seules méthodes qui, jusqu'ici, avoient été en votre pouvoir, pour la faire parvenir: qu'il me sembloit qu'une preuve authentique de la Confédération Américaine finalement complétée, et perfectionnée, devoit être regardée par la Rep. comme une Piece importante pour ellemême, et propre à l'éclairer sur les vraies dispositions des Etats-Unis contre l'ennemi de cette rep: enfin que je Vous ferois, Monsieur, un rapport fidele de ce qui venoit de se passer au sujet de ces papiers; et que j'ignorois ce que vous jugeriez à propos d'en faire ultérieurement.
La personne à qui j'avois fait tenir l'autre Lettre,2 m'a fait prier de 360passer chez lui cet après-diner; et après m'avoir reçu avec beaucoup de politesse et de cordialité, m'a dit et répété expressément, que la restitution qu'il avoit ordre de faire entre mes mains, de la Lettre que vous lui aviez écrite, avoit sa raison, ainsi que celle que le Président avoit faite de ce qui lui étoit adressé, dans la qualité que Vous aviez prise de Ministre Plenipotentiaire; et que, comme votre admission, en cette qualité, étoit en délibération parmi les Provinces respectives, le Prince devoit attendre à cet égard une Résolution de L. H. P., comme Elles-mêmes devoient attendre là-dessus les Instructions de leurs Commettants: en un mot, que c'étoit une affaire de pure étiquette; que je devois bien le comprendre, et vous le faire comprendre aussi, avec les égards qu'on a d'ailleurs pour Vous, Monsieur, personnellement.
Il me reste à attendre vos ordres, pour savoir si vous jugez à propos que je vous renvoie les deux Lettres et les deux Copies, ou que les garde en dépôt; et d'ajouter que le Président m'a dit, que si la Lettre lui étoit arrivée par la Poste, il n'auroit pu que la supprimer, sans en faire aucun usage.
J'espere qu'en tout ceci vous approuverez la conduite de celui, qui est toujours avec le plus grand respect, Monsieur, Votre très-humble & très-obéissant serviteur
1781-06-06
According to the orders in your letter of the first of this month, I sealed the letter you sent me for the president of Their High Mightinesses1 with my own seal and addressed it in Dutch with the name of the man who presides currently, the Baron Pallant de Glinthuisen. I brought it to him yesterday morning and told him that I received it from Mr. Adams with orders to deliver it to him. He took it and without unsealing it, told me to return the next day to learn how to proceed after he consulted about the letter. This morning I went back to his home. He had the unsealed cover letter and the papers in his hand. He told me he learned that the address was in my hand, and since I announced the letter was from Mr. Adams, without adding the title plenipotentiary, as it is signed, I deceived him. He added that if one wanted to write, it should be addressed to Their High Mightinesses in the form of a request, just as for any person. He did not want to receive these papers and told me to take them back. At my refusal, he put them in my hat, telling me that I was wrong to tell you to proceed this quickly. Not wanting to engage him personally in a most unfair quarrel, I took my leave. I believed only that I was obliged to point out to him, that you could not address a letter yourself if you did not know the address; that 361I was acting on your orders, and the proof that I intended no surprise was that I delivered the letter myself, a behavior which seemed to me to be more frank and respectful in all respects than sending it by post, which was my alternative; and that you were not following these procedures because of your superiors, much less because of me, but rather under orders of your sovereign state. It seems to me that you have used the only method available within your power to communicate between two nations. Authentic proof of a complete and perfected American confederation must be regarded by this republic as necessary for the enlightenment of the true intentions of the United States against the enemies of this republic. Finally, I would give you, sir, a faithful report of what just occurred regarding these papers, and I would not know how you would proceed with them later.
The person to whom I gave the other letter2 invited me to visit this afternoon, and after having received me with civility and cordiality, he said and expressly repeated, that the return of the letter you had written to him, which he placed in my hands, was for a reason. It was for the same reason that the letter to the president was returned, that is, that you wrote in the capacity of minister plenipotentiary, and by your own admission, this commission was in deliberation in the respective provinces. The prince must wait for a resolution from Their High Mightinesses, who in turn must wait for instructions from their arbiters. In a word, it was a matter of pure etiquette, that I must understand and that you must understand also, apart from any personal regards for you.
I will wait for your orders to see if you think I should send the two letters and the two copies again, or if I should retain them. I should add that the president told me that if the letter had arrived by mail, he would have had to suppress it, therefore making it useless.
I hope in all of this that you approve of my conduct, which is that of one who is always with the greatest respect, sir, your very humble and very obedient servant
To the president of the States General, 1 June, above. See note 4 to that letter for JA's instructions to Dumas.
To the Baron de Larrey, 1 June (Adams Papers). See JA to the president of the States General, note 4, above.
With this letter in the Adams Papers is a brief undated and unsigned note in Dumas' hand, which was probably inclosed with the letter. In it Dumas asks JA to vouch for the authenticity of Maryland's act of accession to the Articles of Confederation and approve its publication so as to counter erroneous information circulated by enemies of the United States in the States General.