Papers of John Adams, volume 9

From Bidé de Chavagnes, 8 June 1780 Chavagnes, Bidé de JA

1780-06-08

From Bidé de Chavagnes, 8 June 1780 Chavagnes, Bidé de Adams, John
From Bidé de Chavagnes
Mon tres cher monsieur a nantes ce 8e. juin 1780

Je suis fort inquiet de votre santé, de celle de vos chers enfants de mrs. Dena et taxter, jay eu lhonneur de vous ecrire il y a plus de 15 jours1 pour vous en demander des nouvelles et vous prier de men donner, car j y prends l'interest le plus vif par continuation, et a moins de grandes affaires, ce seroit une grande peine pour moy de n'en point recevoir. Je me suis porté a merveilles pendant le temps agreable que jay passé auprés de madame de chavagnes qui me demande toujours bien de vos nouvelles, qui voudroit vous connoitre, et qui me charge de vous presenter ses civilités. Jay bien du chagrin d'estre obligé de las quitter demain pour rejoindre brest. Jay besoin de toutte ma raison et de tout mon courage dans la circonstance presente, et dans celle a venir. Le commandant de la marine a brest m'a fait proposer il y a quelques temps de m'embarquer en second sur le vaisseau le bien aimé de 74 canons que j avois quitté pour ma pauvre vieille sensible, en fait de service je ne puis jamais ny ne scay dire non. Je ne scay quelle sera la recompense de ma bonne volonté, mais sur ce que lon me marque que ce vaisseau sous peu pourra bien convoyer une flotte. J ignore dans quel endroit, veuille le ciel que nos rencontres ne soint pas plus facheuses que de boston au ferol et a brest car de tous les vaisseaux du roy de france, le bien aimé que je connois pour avoir eté un an dedans, est bien le plus mauvais voilier fait pour estre gagné bien viste et pour ne rien pouvoir joindre. Je suis destiné pour les mauvais vaisseaux et pour les mauvaises et vieilles fregattes, mais je vais de bon coeur partout la fortune qui m'a bien servi jusqu'icy nous aidera j espere. Et si nos forces reunies 391peuvent cette année operer comme il faut, vous allez, messieurs les ministres, vous donner et aux peuples une paix durable et avantageuses ces interests la sont en bonnes mains fasse le ciel que cela soit, et que si je ne suis pas a même D'avoir le bonheur de vous voir cet hyver a paris comme je le desirois et esperois. Je puisse dans 2 ans vous rammener encor dans votre chere patrie, auprés de votre aimable famille que j aurois bien du plaisir a revoir avant la fin de mon existence. Tout cela est dans les decrets de la providence. Il faut, en laidant de touttes ses forces sy soumettre. Voila ce que je me propose surtout dans ce moment. Je seray bien content D'apprendre que vous jouissez dans notre patrie, flattée de vous posseder, de toutte la santé et le bien estre que je vous souhaite. Continuez moy votre souvenir, bontés et amitié et soyez bien persuadé de ma reconnoissance, du sincere et respectueux attachement avec lequel jay lhonneur d'estre pour ma vie Mon tres cher monsieur votre tres humble et tres obeissant serviteur, Bidé de chavagnes capne des vaux du roy

Jembrasse vos chers enfants de tout mon coeur et le petit Docteur couppar. Je vous prierois quand vous verrez monsieur de sartines de vouloir bien me rappeller a son souvenir en luy offrant mon profond respect. Ne commandant plus, je ne puis guere luy ecrire pour ne pas le gêner. Mille choses a mr. denas a mr. taxter.

Bidé de Chavagnes to John Adams: A Translation, 8 June 1780 Chavagnes, Bidé de JA

1780-06-08

Bidé de Chavagnes to John Adams: A Translation, 8 June 1780 Chavagnes, Bidé de Adams, John
Bidé de Chavagnes to John Adams: A Translation
My very dear sir Nantes, 8 June 1780

I am very concerned about your health and that of your dear children and Messieurs Dana and Thaxter. I had the honor to write you more than two weeks ago,1 asking you for news and entreating you to send it to me, for I take the most lively interest in the continuation of our correspondence and, excepting the demands of business, it would give me great pain were it to end. The pleasant time that I have spent with Mme. de Chavagnes has benefitted me greatly. She always asks for news of you, whom she would like to meet, and sends her regards. I am very sad to have to leave her tomorrow to return to Brest. I need all my reason and courage in the present circumstances and those to come. Some time ago the naval commander at Brest proposed that I embark as second officer on the Bien Aimé of 74 guns, the vessel that I left for my poor old Sensible. When it comes to doing my duty I cannot say no. I cannot say what the result of my good fortune will be, but I was told that this vessel would very shortly be escorting a fleet. I do not know its destination, but I pray to God that our encounters will be no worse than those between Boston, Ferrol, and Brest, for the Bien Aimé 392is by far the worst sailer of all the King's vessels, liable to be caught very quickly and unable to catch anything herself. This I know from having served on her for a year. I am destined for bad ships and old frigates, but I go everywhere cheerfully, hoping that fortune which has been kind so far will be so again. And if our combined forces can operate this year as they should, you, the ministers, will be able to give yourselves and the people a lasting and advantageous peace. These matters are in good hands and I pray to heaven that it will be so, and that if I do not have the pleasure of seeing you in Paris this winter, as I desire and hope, in two years I will be able to return you to your dear country and charming family which it would give me great pleasure to see before I die. But all is dictated by Providence and, although one may seek to sway it with all his strength, it must be obeyed. That is what I intend to do, particularly now. I would be most happy to hear that you are enjoying your stay in our country, which prides itself on your presence, and to wish you good health and happiness. In the continuation of your remembrance, kindness, and friendship be most assured of the gratitude and sincere, respectful devotion with which I have the honor to be forever, my very dear sir, your very humble and very obedient servant, Bidé de chavagnes capne des vaux du roy

I embrace your dear children and the little Dr. Cooper with all my heart. I pray that when you see Monsieur Sartine you will remind him of me and offer him my profound respects. No longer a commander, I cannot, with propriety, write to him directly. Many regards to Mr. Dana and Mr. Thaxter.

RC (Adams Papers; endorsed: “C. Chavagne 8 June.”; docketed by CFA: “1780.”)

1.

No letter from Chavagnes has been found later than that of 4 May, to which JA had replied on the 16th (both above).