Papers of John Adams, volume 9

From B. de Cabarrus Jeune, 8 April 1780 Cabarrus, B. de, Jeune JA

1780-04-08

From B. de Cabarrus Jeune, 8 April 1780 Cabarrus, B. de, Jeune Adams, John
From B. de Cabarrus Jeune
Monseigneur Bordeaux 8 avril 1780

Jay reçu la Lettre que Vôtre Excélence m'a fait L'honneur de m'écrire Le 2 du courant.1 Je Suis bien Sensible, aux remerciements qu'elle à la bonté de me faire; elle à bien voullu avoir égard a mes disposition. Je me trouverai toujours trés heureux d'avoir des occasions à pouvoir Luy étre utille.

Votre Excélence me demande un detail des differentes qualités de vins de cette province; nous en avons de plusieurs espéces, et qui différent de beaucoup suivant Le terrein, ou on Les receuille.

Les vins propres pour L'amérique Sont des vins de palus, de mont ferran, d'ambés, et autres endroits circonvoisins, ils se sont vendus cette année depuis 180 jusques a 240 . Le tonneau, composé de 4 barriques, chaque barrique contenant 250 bouteilles mesure de Paris, ces sortes de vins sont trop durs et trop couverts, pour L'ordinaire d'une maison, ils Se dépouillent et Se bonnifient, dans Le trajet pour L'amérique.

Les vins de graves Sont plus légers et plus délicats, ils peuvant même Suporter Le trajet de La mer, ils se sont vendus, cette année, depuis 60 Jusque à 80 écus2 Le tonneau, il s'en trouveroit du vieux depuis 400 jusques a 600 .

Les vins blancs de grave qui sont tres estimés Se Sont vendu, nouveaux, depuis 240. jusques a 300 Le tonneau. Les vieux de 3. 4. 5. et 6 ans, vaudrirent depuis 500. Jusques à 800 .

Les vins blancs de Sauterne des premiers crus vallent Les nouveaux, 300 . Je viens d'en acheter à le prix. Les vieux de 5 ans jusques a 10 ans depuis 600 . jusques a 1000 . Le tonneau.

Les vins vieux du medoc qui ne sont potables que dans 4. 5. et 6 ans, Seroient du prix de 1200 . à 1800 Le tonneau. Suivant Les crus, d'hautbrion de St julien, de chatteau margaux; Le vin vieux de Saint émilion de 600 à 1000 Le tonneau. Nous avons des crus, qui ne Sont pas aussi renommés qui donnent d'excélent vins. Les vins nouveaux du médoc, de cette année du bons crus, Se sont vendus depuis 117 image 400 . jusques à 600 ; mais L'entretien pendant 5 ou 6 ans, jusques à ce qu'ils Soient potables, Les rend fort chers Si Le vin que j'ay eu L'honneur d'offrir à votre Excélence pour Son voyage, et qui est d'un du premier cru de St julien de L'année 1775. à été trouvé bon. Je pourrai Luy en procurer à raison de 1500 Le tonneau, ou à 35s La bouteille verre compris. Il en reste au proprietaire environ 20 pièces, qui pourroient bien luy étre enlivées avant de recevoir La réponse de votre excélence. Elle n'aura qu à me désigner Le prix à peu près qu'elle voudra mettre dans Les vins dont elle aura besoin, J y employerai toute L'économie Sans que cela prejudicie a La bonne qualité.

Les vins de Sauterne, Preignac, et Barsac, blancs, Sont à peu près de La meme qualité, ils portent un gout de Liqueur, et par vetusté, Le gout et La coulleur du vin de Canaries. Le vin blanc de graves est plus Sec, et ne roussit point comme Les autres il à ordinairement La coulleur du Laurier. On peut mettre Le vin, dans les caisses de 50 bouteilles et c'est l'usage, pour celui que L'on auroit à Paris, on Les conditione de façon, qu'il n'arrive aucune avarie par Les routtiers, il en couttera, 10 a 13 par quintal Suivant que les routtiers Sont rares ou communs. Nous avons dans L'entre deux mers, qui est le pays, qui est entre La garonne et La dordogne, beaucoup de petits vins blancs, qui Se vendent pour Le nord, Le prix en est depuis 50 a 60 écus Le tonneau, ce seroit d'excelent vin, pour L'amérique Septentrionale, ils sont de bon gout, et se conservent Longtemps.3

J'avois pris La Liberté de faire part a votre Excelence du malheureux événement arrivé a Portsmouth à mon navire Le Soucy. Mess. Sabatier et Dupréx interessés dans cette expédition auront peut être deja eu L'honneur de vous en entretenir et de vous demander votre protection pour L'objet que nous divise avec Mr. Simon Deane qui agéré La cargaison de ce navire, J'espere que votre Excelence, voudra bien S'interisser affin que La Justice nous soit rendüe.4

Je Suis avec Respect Monseigneur de votre excelence Le trés humble & obt Serviteur, De Cabarrus, Jeune
B. de Cabarrus Jeune to John Adams: A Translation, 8 April 1780 Cabarrus, B. de, Jeune JA

1780-04-08

B. de Cabarrus Jeune to John Adams: A Translation, 8 April 1780 Cabarrus, B. de, Jeune Adams, John
B. de Cabarrus Jeune to John Adams: A Translation
Sir Bordeaux, 8 April 1780

I have received the letter that your Excellency did me the honor to write of 2 April.1 I am very grateful for the compliments you were kind enough to bestow on me and the regard that you have for my opinions. I will always be very happy to find occasion to be useful to you.

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Your Excellency requested an account of the different qualities of wine in this province. We have numerous varieties, which greatly differ according to the soil from which they come.

The wines suitable for America are those of the Palus, Mondferrand, Ambés and adjoining areas. They sell this year at from 180 to 240 per tun, each tun composed of 4 barrels, and each barrel containing 250 bottles in Parisian measure. These wines are too harsh and cloudy for ordinary consumption, but will clear up and improve during the voyage to America.

The wines from Graves are lighter and more delicate, but can also withstand an ocean voyage. They sell this year at 60 to 80 ecus2 per tun, with some older wine at 400 to 600 per tun.

The white wines of Graves are highly esteemed and are sold new from 240 to 300 per tun. Those of 3, 4, 5, and 6 years are worth 500 to 800 .

The white wines of Sauterne of the first growth cost, when young, 300 per tun, at which price I have just bought some. Those from 5 to 10 years old sell from 600 to 1,000 per tun.

The old wines of Medoc, from Haut Brion, St. Julien, or Chateau Margaux and drinkable only after 4, 5, or 6 years would cost 1,200 to 1,800 per tun, depending on the growth. The old wine of Saint Emilion costs 600 to 1,000 per tun. There are some growths that are not so well-known, but which provide excellent wines. The new Medoc wines of this year are a good vintage and are selling at 400 to 600 per tun, but the need to maintain them for 5 or 6 years, until they are drinkable, makes them very expensive. If the wine I had the honor to send your Excellency for his trip and which is the first growth of St. Julien, 1775, was judged good, I could get you more, at 1,500 per tun or 35s per bottle, the price of the glass bottle included. The owner still has about 20 tuns left, which might be sold before receiving your Excellency's reply. Just give me an idea of the price range within which you are willing to purchase your wines and I will get you the best value, without sacrificing quality.

The white wines of Sauterne, Preignac, and Barsac are of nearly the same quality and have the taste of liqueur. Through aging, they acquire the flavor and color of Canary Island wines. The white wine from Graves is drier and does not redden like the others, usually having the color of laurel. The wine can be shipped in cases of 50 bottles each, the usual practice for that going to Paris, and in this condition should arrive without being damaged in transit. It will cost 10 to 13 per quintal, depending upon the availability of transportation. In the Entre Deux Mers, the region between the Garonne and Dordogne Rivers, there are many little white wines, sold in the north, at from 50 to 60 ecus per tun, and which would be excellent wines for North America. They taste good and keep for a long time.3

I took the liberty of informing your Excellency of the misfortune which befell my vessel Le Souci at Portsmouth. Mr. Sabatier and Mr. Dupréx, who also were interested in this expedition, may already have spoken to you about it and requested your support in our dispute with Mr. Simeon Deane who 119supervised the cargo of this vessel. I hope that your Excellency will have the goodness to interest himself in this matter so that justice will be done.4

I am, with respect, Sir, your excellency's very humble and obedient servant, De Cabarrus, Jeune

RC (Adams Papers;) endorsed: “M. Cabarrus a Bourdeaux. ansd 13 Ap. 1780.”

1.

LbC, Adams Papers.

2.

At the bottom of the page is a note: “lecu de 3 .” It indicates that here, and in the fourth paragraph below. Cabarrus is quoting his price in terms of the half ecu of three livres tournois.

3.

Cabarrus' account of wine production in Bordeaux provides an excellent example of French wine classification in terms of both quality and price. Such information was codified by Napoleon III in 1855 and in later classifications (Alexis Lichine, Guide to the Wines and Vineyards of France, N.Y., 1979, p. 15–101). See also John Bondfield's letter of 12 April (below).

4.

No information regarding either the vessel Le Souci or the transaction between Simeon Deane and the Paris mercantile firm of Sabatier Fils & Despréx (Deprés or Depréz) has been found, but see JA's reply of 13 April (below).